En ce 17 octobre, nous avons le plaisir de célébrer la première édition de la Journée internationale du patrimoine culturel immatériel. Cette journée, dédiée à la diversité et à la richesse du patrimoine vivant, est une occasion précieuse de mettre en lumière l'importance de préserver et transmettre ces traditions aux générations futures. Le patrimoine culturel immatériel comprend les pratiques, les connaissances et les savoir-faire qui façonnent les identités locales, nationales et multiculturelles à travers le monde.
Un engagement pionnier pour la protection du patrimoine vivant
La Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a été sensible très tôt à ce sujet. En effet, dès 2002 elle fût le premier gouvernement à adopter une législation spécifique pour protéger le PCI. Cet engagement démontre une conviction profonde : le patrimoine vivant n’est pas qu’une simple mémoire figée dans le temps, mais un vecteur de liens intergénérationnels et de valeurs fondamentales telles que le respect, le partage et la solidarité. Ce cadre législatif a été révisé en 2023 pour tenir compte des évolutions de la société et des pratiques de sauvegarde.
Cet engagement est aujourd'hui renforcé par des initiatives comme le PECA (Parcours d’Éducation Culturelle et Artistique), qui constitue une véritable vitrine du rôle leader de la FWB en matière d'éducation culturelle et artistique à l’échelle mondiale. À travers le PECA, la Fédération ne se contente pas de promouvoir la Culture et les Arts, elle stimule aussi l’éveil des jeunes au patrimoine immatériel proche et l’importance de l’envisager comme une source de connaissances et de créativité. Cette démarche est même saluée au niveau international, notamment par l'UNESCO, qui voit dans ces actions un modèle à suivre.
Un patrimoine vibrant et inclusif
La Fédération Wallonie-Bruxelles est fière de son riche patrimoine immatériel, reconnu à l’échelle internationale. Des traditions vivantes qui continuent d'évoluer à travers les générations.
Le Carnaval de Binche, avec ses costumes éclatants et son ambiance chaleureuse, incarne l’esprit de communauté, tout comme les Géants et dragons processionnels de Belgique et de France, témoignant d’un héritage culturel ancien et fascinant. Les Marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, la fauconnerie, la culture de la bière ou encore l’Ommegang de Bruxelles représentent un art de vivre où se rencontrent tradition et convivialité. Plus récemment la Belgique a vu inscrire l’art musical des sonneurs de trompe et les joutes sur échasses de Namur.
Au fil des années, les thèmes des inscriptions ont évolué pour inclure des préoccupations contemporaines comme l’environnement avec la reconnaissance des techniques d’irrigation traditionnelle l’an dernier, et les techniques de pierres sèches cette année, qui mettent en lumière l’importance de savoirs ancestraux pour la préservation de la biodiversité.
Si le nombre d'inscriptions semble important, c’est parce que de nombreux dossiers sont présentés à par plusieurs pays. Ces dossiers multinationaux permettent de rassembler des traditions similaires de différents pays. Cette collaboration accrue célèbre à la fois nos similitudes et notre diversité.
Loin de figer ces traditions, la reconnaissance de l’UNESCO contribue à une histoire en constante évolution. Par exemple, les joutes sur échasses de Namur ont pour la première fois intégré les femmes en 2022, marquant ainsi une avancée vers l’égalité et l’inclusion. Un bel exemple de la façon dont le patrimoine immatériel continue de se réinventer tout en restant profondément ancré dans nos racines !
Une nouvelle candidature
Cet automne, en plus de s’intégrer à l’art de la construction en pierre sèche, la Belgique soumettra la candidature de la Culture foraine en collaboration avec la France. Un projet qui promet de mettre en avant la créativité, l’artisanat et la magie de ces traditions festives, tout en se connectant à l’esprit de partage et de convivialité cher à notre patrimoine.