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Retour sur l'action de la Belgique au 46e Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO à New Delhi

46ème Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO
46ème Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO

Alors que le dernier Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO s’est achevé il y a quelques jours, revenons sur les moments marquants de cet événement annuel où la Belgique et la Wallonie continuent de jouer un rôle de premier ordre.

Sous les auspices du Premier Ministre indien, M. Narendra Modi, et de la Directrice générale de l'UNESCO, Mme Audrey Azoulay, c’est dans la mégapole vibrante de New Delhi que s'est déroulée du 21 au 31 juillet 2024, la 46e session du Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Durant une dizaine de jours, la vibrante capitale a accueilli plus de 1500 participants (diplomates, expertes et experts, scientifiques, société civile) du monde entier à l'occasion de cette réunion annuelle, temps fort de l'UNESCO pour le patrimoine culturel et naturel sur Terre.

Le Comité fonctionne autour d'un groupe de 21 pays, élus par les États pour prendre des décisions essentielles concernant notre patrimoine exceptionnel, trésor commun de l’humanité.

Depuis 2021, la Belgique et ses régions ont l’honneur de siéger à ce prestigieux Comité, partageant ainsi leur expertise. Cette participation active contribue au déploiement de la diplomatie culturelle et scientifique de la Wallonie, et plus largement de notre pays, auprès des Nations Unies.

Des Inscriptions mémorables pour une protection universelle renforcée

Les nouvelles inscriptions attirent généralement l’attention internationale car il s’agit de la plus haute distinction possible pour le patrimoine. Cette année, notons l'émouvante inscription des Îles Marquises, immortalisées à jamais dans les chansons de Jacques Brel, notre plus célèbre chanteur. D'autres sites emblématiques ont également bénéficié de cette reconnaissance universelle, comme les Moidams (Inde, 1200e site inscrit sur la Liste), la Via Appia (Italie), le parc national des Lençóis Maranhenses (Brésil) ou encore l'ensemble monumental de Târgu Jiu par Constantin Brancusi (Roumanie). 

De plus, le monastère de Saint Hilarion, premier site de la bande de Gaza à être inscrit au patrimoine  mondial, a attiré une attention particulière portée par la Belgique et qui a permis sa mise sous protection en urgence. Ce site archéologique d'origine byzantine, essentiel pour l’histoire de la chrétienté dans la région, nécessite une protection universelle pour garantir sa préservation.

Pour une Liste du patrimoine mondial plus vivante et plus représentative de la diversité du monde

La Belgique a également à cœur d’œuvrer pour une représentation accrue des sites dans les régions encore sous-représentées, notamment en Afrique. Nous nous réjouissons de l’inscription de la Cour royale de Tiébélé, joyau de l’architecture Kassena au Burkina Faso, qui fait l’objet d’une coopération avec l’Agence wallonne du Patrimoine depuis plus de 10 ans. Dans le même esprit, c’est avec émotion que le Comité a pu retirer le parc naturel de Niokolo-Koba, le plus grand parc du Sénégal, de la liste du patrimoine en péril. Cette réussite est le résultat des efforts des autorités locales, soutenus par ULB Coopération. En outre, un des grands moments forts du Comité fut également l'inscription des sites sud-africains de l'héritage de Nelson Mandela, 30 ans après son élection présidentielle.

Ces décisions contribuent à rendre la Liste du patrimoine mondial plus crédible et représentative de la diversité et de la richesse des cultures du monde. Elles reflètent la vision belge du patrimoine, qui ne se contente pas de figer dans leur prestige des traces du passé, mais qui vise à faire vivre des communautés en générant des emplois ainsi qu'en renforçant l'identité culturelle et la solidarité.

Vers de nouveaux défis : la Vice-Présidence à l’horizon

Cette année, la Belgique a vu son rôle au Comité se consolider de manière significative, grâce à un engagement remarquable et un travail d’équipe exceptionnel des experts et expertes de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, et grâce au poste de Rapporteur occupé par M. Martin Ouaklani, représentant du Gouvernement wallon. Forte de cette expérience, la Belgique se prépare désormais pour un nouveau défi. L’an prochain, elle assumera la vice-présidence du prochain Comité qui aura lieu à Sofia, en Bulgarie.