Depuis 2021, la Wallonie, en collaboration avec les autres régions belges, participe activement au Comité du Patrimoine mondial, où elle siège avec 20 autres Etats du monde entier pour prendre des décisions importantes sur la conservation du patrimoine de l’humanité.
Le 25 janvier 2023, la Wallonie a ainsi œuvré à l’inscription urgente de trois sites exceptionnels : La foire internationale de Tripoli (Liban) ; Les sites de l’ancien royaume de Saba (Yemen) et le centre historique de la ville portuaire d’Odesa (Ukraine), fragilisé en raison de l’invasion russe de l’Ukraine.
Odesa a, en effet, fait l'objet d'importantes frappes aériennes russes depuis le début de la guerre, que l'UNESCO a promis de réparer. C’est donc sans surprise que la Russie, également membre du Comité, a fait obstacle à l’inscription d’Odessa. Au fil de la séance, elle a multiplié les manipulations procédurales, et les discours fallacieux, niant toutes les allégations portées à son encontre pour la destruction du patrimoine Ukrainien depuis presque un an.
Cependant, grâce à une excellente mobilisation des pays occidentaux, la Wallonie, via la délégation belge, a mené un combat pied à pied et est parvenue à faire reconnaître la valeur universelle exceptionnelle de ce site et le devoir de toute l’humanité de le protéger. La Directrice Générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a salué cette inscription : « Odesa, ville libre, ville-monde, port légendaire qui a marqué le cinéma, la littérature, les arts, est ainsi placée sous la protection renforcée de la communauté internationale. Alors que la guerre se poursuit, cette inscription incarne notre détermination collective à faire que cette ville, qui s’est toujours relevée des déchirements du monde, soit préservée de plus amples destructions ».
L’inscription du centre historique d’Odesa lui ouvre accès à des mécanismes renforcés d’assistance internationale, techniques et financiers, que l’Ukraine pourra solliciter afin de garantir la protection du bien et le cas échéant d’aider à sa réhabilitation. Il s’agit d’une grande victoire pour la Wallonie et la Belgique, qui ont démontré par leur travail la crédibilité de leur engagement en faveur de la protection du patrimoine dans le monde.